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Le château de Montréal
En bordure des Gaves réunis, l'édifice, à haute toiture flanqué de quatre grosses tours d'angle cylindriques, date du XVIème siècle. Le rez-de-chaussée donne sur des terrasses alors que les baies des étages sont pourvues de balcons en fer forgé. La cour d'honneur se limite par une clôture et un magnifique portail du XVIIIème. Ancienne résidence de plaine des vicomtes d'Orthe, le château eut tour à tour diverses destinations dont celles d'hôpital militaire, de couvent et de collège technique. C'est aujourd'hui l'Hôtel de Ville. A ne pas manquer la cour d'honneur : allée pavée passant sous le grand portail, ferronneries du XVIIIème, les très belles salles voûtées, surmontées au 1er niveau du Salon de Diane.
Office de Tourisme du Pays d'Orthe, 147 avenue des évadés,  - 40300 Peyrehorade - 05 58 73 00 52
Quand on prend le temps de découvrir Peyrehorade, on imagine aisément que la ville a connu ses heures de gloire. En témoignent l’architecture cossue de certaines maisons et fermes, la vigueur du pont de la Coudette qui enjambe le Gave, la force tranquille du château de Montréal, qui héberge aujourd’hui la mairie.
 
Pourtant on ne s’arrête pas dans ce bourg pourfendu de part et d’autre par une nationale très fréquentée. Il fut un temps où la pierre fut percée par le Gave (Peyrehorade signifie « pierre trouée »). Aujourd’hui la capitale du Pays d’Orthe l’est par la route reliant Pau et Orthez à Bayonne et la côte.
 
Le bon goût
Peyrehorade, c’est d’abord un sens inné de la bonne chère. Son marché est réputé au-delà des frontières des Landes. Il se tient tous les mercredis et samedis matin, sous les halles, sur la place principale et dans les rues adjacentes. C’est un des plus anciens marchés français : il fut officiellement autorisé en 1358 par le roi d’Angleterre (en pleine guerre des Cent ans, l’Aquitaine est possession anglaise pendant quelques années).
 
Rendez-vous incontournable des amateurs d’authenticité il rassemble tout ce que les Landes compte de savoureux : le foie gras, la volaille, les confits, les pâtes, les légumes dont l’asperge, les fruits dont le kiwi, etc. Ce marché est l’un des derniers à compter plus d’étals liés à la gastronomie (près de 150) que de marchands de vêtements, bijoux, chaussures et autres accessoires. On y vient de loin, on y arrive dès 6h pour partager avec les
exposants les pieds de porc, tripes, têtes de veau, ou plus simplement les entrecôtes ...
 
Une activité portuaire importante
L’histoire de Peyrehorade est assez originale. Carrefour entre le Béarn, les Landes et le Pays Basque, la ville a pris son essor au XVIIe siècle. Le port favorisait de nombreux échanges commerciaux. Nombreuses étaient les gabarres, ces bateaux fluviaux à fond plat capables de transporter de très lourdes charges. Le Gave formait à Peyrehorade une sorte de canal abrité qui permettait aux embarcations d’accoster dans le calme. On y chargeait tous les produits de l’agriculture, l’élevage, la forêt, la pêche. Mais aussi des galets, de la farine, des ballots de sabots et d’espadrilles. On y déchargeait du chanvre, du liège d’Algérie, du charbon, du fer, du vin d’Espagne, des pommes de terre, de l’épicerie.... L’activité commerciale y était très prégnante et la ville prospère.
 
Autre particularité de Peyrehorade : c’est une des villes qui accueillit la communauté juive fuyant l’Espagne dès 1492, puis le Portugal en 1496. Pendant les deux siècles qui suivirent, les juifs vont s’exiler. Au début du XVIe, beaucoup choisissent le sud-ouest de la France et dès 1600, les communautés s’organisent comme à Labastide-Clairence, Peyrehorade, Bayonne, ou encore Bordeaux. En 1633, on estime à 40 le nombre de familles installées à Peyrehorade. Celles-ci grandiront, des cimetières seront installés, trois au total : le 1er au XVIIe siècle qui abritera un millier de tombes, le second au XVIIIe et le 3e au milieu du XIXe siècle. Une synagogue est même érigée en 1747. Elle sera démolie en 1899 pour percer la rue de la Synagogue qui existe toujours.
Blottie entre le Gave de Pau et la colline boisée sur laquelle reposent les ruines du château d’Aspremont, Peyrehorade sort tranquillement d’une longue torpeur.
Peyrehorade : “La pierre trouée”
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