On dit souvent le Palois méfiant, « snob », distant, infidèle dans ses relations… Mais si l’on fouille un peu, qu’on le laisse nous guider, il fera découvrir tout un univers exceptionnel.
A Pau, on rencontre le Moyen Age de Fébus (tour en pierre du château), une certaine tradition huguenote qui amena Henry IV à diriger les destinées de la France. Le Béarn pouvait frapper monnaie et une tour, au pied du château, en témoigne encore. Ce n’est que sous Louis XIII que ce que l’on appelait injustement la Navarre fût rattachée à la France. Pau, préfecture des Pyrénées Atlantiques, c’est aussi l’Angleterre avec un XIXème siècle riche en illustres visites politiques et intellectuelles sous prétexte d’un climat bénéfique. Des témoignages, entre somptueuses villas ou bâtiments (hôtel Gassion), jardins et parcs (Beaumont, Lawrence) richement décorés, golfs (Billère), chasse à courre (Pau Hunt) et tradition équestre (hippodrome et écuries du Pont Long) en attestent.
Pau s’ouvre sur les Pyrénées, et suite à sa période anglaise, est entrée dans un cycle industriel. Qu’il s’agisse de l’aéronautique (Turboméca, MAP, Examéca, etc), de la pétrochimie (Bassin de Lacq, Total), la ville avec sa grande agglomération s’est toujours adaptée aux évolutions de l’histoire, tout en conservant un environnement sain.
Pau, c’est aussi nombre de traditions culinaires (foie gras, garbure, charcuterie) et gourmandises en tout genre. Pour comprendre cette ville, il faut y avoir vécu. Au sud s’ouvrent les vallées d’Aspe et d’Ossau. Au nord, se dessinent Pont Long et coteaux, tandis qu’à l’Ouest le Jurançon se fait roi avant de laisser place au noble et fier Pays Basque. L’Est, quant à lui, mène à la Bigorre et à Toulouse, et par là même, à de nouvelles traditions ancestrales, alors que Lourdes, non loin de là, se veut éternellement spirituelle pendant qu’à Pau les séminaires – tous professionnels – se font au Palais Beaumont où se trouve le casino.
Mais la capitale béarnaise, sur son promontoire naturel, dont une importante partie appartient toujours aux Ossalois (place de Verdun), se veut moderne avec son Zénith et son Palais des sports… son Jaï Alaï (pelote basque) et son hippodrome mondialement réputé. Avec son aéroport (Pau-Uzein), elle permet de relier, via quelques relais, les « 4 coins » du globe.
Oui, le Béarn se veut sportif, qu’il s’agisse de basket (Elan Béarnais), de rugby (Section paloise), de course automobile (circuit en centre ville) ou de football (FC Pau).
Et que dire de ces rues et ruelles où l’on se plaît à flâner, où rêverie et envie de se restaurer ne font qu’un. Festive, industrielle et culturelle (Zénith et conservatoire nationale), la ville de Pau ne s’est jamais voulue aussi plurielle.