L'Immobilier d'Ici
Montaut, village fortifié chargé d’histoire
A Montaut, on retrouve dans l’église Sainte-Catherine, construite entre entre le XIVème  et le XVII siècle, les préoccupations qui ont présidé à la fondation du bourg par le soin avec lequel on a fortifié son église en prolongeant sa nef d’une tour, élevée au-dessus d’une porte d’enceinte. Cet édifice religieux de style gothique, conserve un mobilier de qualité en particulier un retable qui  figure parmi les plus anciens du département. Chaque année l’église sert de cadre à une représentation du Festival des Abbayes.
A proximité, église mère de Montaut jusqu’au XVème siècle, l’église Saint-Pierre de Brocas (classée monument historique) a été édifiée à la fin du XIème siècle en style roman. Fortifiée au cours de la guerre de Cent Ans par une tour semblable à un donjon, qui renferme un escalier à vis. Par la suite a été ajouté un portail monumental disposé comme un arc de triomphe.
En remontant dans la nuit des temps, à l’est du village sur l’emplacement d’une carrière se situe un site préhistorique  dans lequel on a découvert les célèbres pointes de Montaut que l’on retrouve dans plusieurs musées français,  notamment dans celui de Saint-Germain-en-Laye. Ces pointes en silex de l’époque du Solutréen (18.000 avant notre ère) ont fait connaître le village aux spécialistes du monde entier.
La municipalité de Montaut possède également des œuvres du célèbre peintre Olga Olby née Bessarabie et des sculptures de Lydia Luzanowsky artiste russe de renom.
Article paru dans l’Illustration en 1937
Le comte Léon, fils de Eléonore Denuelle de la Plaigne et de Napoléon Bonaparte. Père du Comte Gaston Léon
Napoléon Bonaparte
Eléonore Denuelle de la Plaigne, grand’mère du comte Gaston Léon
La Chalosse, cette perle des Landes avec ses coteaux  verdoyants et vallonnés parsemés de villages, au  passé  historique très riche,  séduit chaque année de nombreux touristes. Sur une route reliant Saint-Sever à Mugron, Montaut est un des bourgs caractéristiques de cette région.  Village fortifié de l’époque médiévale, sa situation privilégiée lui permettait de contrôler au Nord, ce qui est aujourd’hui  la mer des pins, au Sud sa vue offrait une perspective sur la chaîne des Pyrénées. C’est là qu’est enterré le comte Léon, petit-fils de Napoléon Bonaparte.
A Montaut, le comte Gaston Léon
Le visiteur curieux qui irait flâner dans le cimetière de Montaut, serait surpris de découvrir une tombe avec écrit sur la sépulture « Gaston, Comte Léon, Petit-fils de Napoléon Ier repose pour l’éternité ». Seuls quelques férus d’histoire ont connaissance que la dépouille d’un descendant de l’empereur repose en Chalosse. Pourtant en 1937, le journal Paris-Soir titrait un article en première page « le petit-fils de Napoléon vient de mourir dans les Landes ». Nice-Matin reprenait également cette information dans ses colonnes, plus tard c’était l’Illustration qui lui consacrait un article.
 

Le 12 décembre 1806, au n° 29, rue de la victoire, naissait un enfant de sexe masculin, qui fut déclaré sous le nom de Léon, fils de Mlle Eléonore Deruelle de la Plaigne et de père absent. Ce père absent était Napoléon I, il fut averti de sa paternité à Pultusk, le 31 décembre. De suite, il donna des ordres pour assurer l’avenir de l’enfant.
Eléonore de la Plaigne née à Saint Germain-en-Laye en 1780, était une ancienne compagne de pension de Caroline Bonaparte, la plus jeune des sœurs de l’empereur. A la suite d’ennuis conjugaux, la princesse devait la recueillir et en faire sa lectrice. Eléonore, âgée de 21 ans, était une belle créature brune, bien faite. L’empereur vit chez elle une conquête facile, la jeune fille se rendit de nombreuses fois aux Tuileries. Ce fut une amourette, sans grande passion, rien de comparable avec la liaison, entre Napoléon et Marie Walewska.
 

Après avoir annobli l’enfant, Napoléon constitua une fortune indépendante à la mère et à l’enfant. En 1817, ce dernier reçu 12 000 livres de rentes et 100 000 en actions de canaux. A Sainte-Hélène, il ajouta un nouveau legs. Plus tard Napoléon III lui accorda une rente de 60 000 francs et paya de nombreuses dettes de jeu accumulées par son cousin.  Car le comte Léon mena une vie dissolue : histoires financières embrouillées et compliquées, dettes de jeu considérables, duels… Ce bohème, désaxé social, aiglon tombé du nid, allait mourir, dans la misère, le 14 avril 1881 à Pontoise. Au point que ses voisins durent payer le cercueil et il fut enterré dans la fosse commune.
D’une liaison avec une ouvrière Françoise Jonet, le Comte Léon eut trois enfants : Charles, Gaston et Fernand. Ses trois fils s’élevèrent dans la vie par leurs seuls moyens. Charles s’occupa d’affaires industrielles et de voies ferrées au Venezuela, il mourut à Caracas en 1894 où un monument fut érigé à sa mémoire ; Fernand a beaucoup voyagé, il est mort en 1918.
 

Enfin Gaston, Comte Léon, est né à Paris le 1er Juin 1857. C’est par un mariage tardif qu’il allait devenir citoyen de la Gascogne. Peu fortuné, il fit de solides études puis s’est occupé pendant de nombreuses années de placement de dictionnaires. Ce fut un employé modèle. Lors de son décès la direction des Editions Larousse devait écrire à sa veuve : « Nous avons toujours apprécié la parfaite  honorabilité et l’entière correction en affaires de votre regretté mari…»
C’était un homme brave, discret et modeste, bien que parfois les gens le trouvaient un peu bizarre, lorsqu’il restait assis des heures sur une pierre à contempler  la mer des pins. Peut-être songeait-il que né petit-fils de l’homme qui fit trembler l’Europe, son destin aurait pu être différent ?  Il devait décéder à l’âge de 70 ans. Ses obsèques furent de «première classe». Il y avait là le maire et tous les habitants du village et même des environs. Car on connaissait  et appréciait le  petit-fils de Napoléon. Cet hommage fut peu-être là son plus beau titre de gloire posthume.
Petit-fils de Napoléon Ier
A la une
Mémoire d'Ici
La Cuisine d'Ici
Des adresses d'Ici
Villes et villages d'Ici
L'agenda 
Livres et écrivains d'Ici
Des gens d'Ici
Les sorties
Au sommaire
Accueil
Les numéros précédents
EXPRESSIONS D'ICI
Landes - Pays Basque - Béarn
Le magazine des gens d'Ici
EXPRESSIONS D'ICI