Originaire de Pontonx sur Adour, Jean Baptiste Gabarra fut curé de Capbreton pendant 51 ans. C’est dire qu’il a marqué les esprits au point que la municipalité donna son nom à une rue et que par dérogation il fut enterré dans l’église.
On lui doit des travaux historiques et archéologiques de haute valeur et des études remarquables sur Capbreton. C’est lui qui retrouva dans les archives le rapport d’un rude choc qui se produisit en 1587 entre “une bande de routiers” et des Capbretonnais. Après un combat de rues, les assaillants repartirent bredouilles laissant morts et blessés dans la population. Par ailleurs, il note que le port de Cap-Serbun ou Cap-Brutus était situé à l’embouchure de “l’Adou” et que Capbreton était jusqu’au XVème siècle un port de pêche à la baleine. Il publia une étude sur le détournement de l’Adour par l’ingénieur Louis de Foix et le déclin de Capbreton qui en suivit.
En se référant à un ouvrage publié à Rouen en 1671, Us et Coutume de la Mer qui précise que la pêche à la baleine par les habitants de Capbreton et les Basques de Guyenne était tellement lucrative que ceux-ci, téméraires allèrent à la recherche de leurs repaires d’origine, équipant leurs navires à cet effet. Ainsi, il cite: “(...) ils ont découvert, cent ans avant les navigateurs de Christophe Colomb, le grand et le petit banc de Terre-Neuve, les îles de Cap-breton et Bacaléos où les mers sont abondantes et foisonnent en baleines”.
Rosny Jeune dans son livre La lutte pour la mer, raconte les démêlés de l’abbé Gabarra avec son Archevêque Monseigneur Soulé, né et mort à Cap-breton, et lui aussi enterré dans l’Eglise.